Pour les curieux,
les amateurs éclairés,
les passionnés...
...un petit écrin où découvrir quelques analyses,
quelques "fragments de pensées"
portant sur la littérature et le cinéma de science-fiction :
Pour les curieux,
les amateurs éclairés,
les passionnés...
...un petit écrin où découvrir quelques analyses,
quelques "fragments de pensées"
portant sur la littérature et le cinéma de science-fiction :
Laissé par terre, aussi froid que le sol en béton trempé, il ne bouge plus.
Nu sous le regard des gens qui ne s'arrêtent pas,
aussi nu que l'arbre et le sol, blessé à terre.
Ouvert en son milieu, comme débraillé,
dépouillé du corps qui l'avait porté, abandonné
comme une vieille peau, usé.
Il ne bouge plus. Je m'arrête sans m'approcher,
il pourrait me mordre de toute sa nudité.
Comme une peau retournée, la chair à l'air, les mots de l'intérieur vers l'extérieur. Un corps de mots. Le corps à l'air dans le flot des mots.
Silence violent.
Il parle
Il crache
craquelle densément lâche !
dans la justice
de la terre
"Rien à dire, rien à vivre..." flotte à mes côtés la voix de Mano Solo, je dis ça parce que personnellement dans l'état du monde et de ma vision, j'ai rien à dire, je fais juste, figé dans un coin sombre une sérénade de mon existence et fiché dans mon être mélangé, la torpeur des départs et le silence qui évoquent tout le rien environnant qui fait un ronron d'enfer.
Le ciel de ce matin est étrange comme venu d'un rêve, un ciel d'un jade.
Je ne fuis rien car rien ne me vient. Je songe à refuser l'instant comme une comptine lancinante, ancienne et démodée dans mon vieux temps.
Neuf est le trajet que j’entreprends, neuve l'heure drôle qui me secoue...
Je retourne au cinéma de mes rêves dans l'ombre du monde doux qui flotte en moi. J'accepte d'être en exil de toute existence. J'accepte la maladresse de vivre. Je met en livre ma déshérence heureuse. Le projet qui me creuse au fond de mon être. ça va venir un jour, le restant des ombres délicates et éphémères qui vont dans l'égout de la pensée dite.
« Il s'arrêta finement devant la porte. Il pris une grande respiration très lente. Il ne fit plus qu'un avec son corps chargé. Le temps s'arrêta comme il se doit quand on boit comme ça. Ce n'était plus le moment de fléchir. Il frappa alors à la porte. Un « Oui ! » surgit derrière comme un grincement fort. Machinalement, il ouvrit la porte, sans plus y penser comme un ivre mort qu'il est. Ça y est, c'est maintenant. Il fit un pas. »
Ce matin j'ai vu Christine à l'arrêt d'un bus dans une allée arborée.
Avant-hier j'ai vu Christine, une autre dans une avenue, avenue pourrie
de voitures filantes, elle était avec son mari, un peu Poutine mais plus
petit et plus doux d'aspect. Elle m'a vue mais n'a rien dit , elle m'a
snobée mais elle est comme ça, sans méchancetés ni intelligences. Elle
devait se rendre pressée dans un cinéma qui trône pas loin comme un
appel au vice, un vice léger et âpre comme un mauvais film peut faire en
Pages