A vrai dire, je ne me souvenais pas que ma dernière publication remontait à si loin, de même que je ne sais plus dire depuis quand le journal a rencontré sa panne technique qui, involontairement car panne non signalée, aura duré plusieurs mois (pour ne pas dire au moins une année) - encore merci à toi Bonze d'avoir très vite résolu le problème dès que signalé.
Problème technique résolu. Il est possible à nouveau de publier, mais que publier en cette période mouvementée, avec ses quatre saisons en mode massacres tous azimuts ? Ne pas passer sous silence cette sale période de covid - et toutes ses conséquences - comme si de rien n'était. Mais sans pour autant tourner en boucle sur le sujet des gestes barrières, des vaccinations, des départs du pont de l'Ascension ("
on espère voir la mer, s'ils ne l'ont pas déplacée depuis 2020" /
Le Monde : "Un million de voyageurs étaient attendus dans les TGV et trains Intercités à l’occasion du pont de l’Ascension. A bord d’un Ouigo Marne-la-Vallée-Marseille, mercredi soir, soufflait comme un vent de liberté."
Charlotte Herzog).
Alors simplement, disons que, je me souviens d'une de mes lectures d'il y a quelques mois, au hasard d'une boîte d'échanges/boîte à livres, où je tombais entre autre, sur La faim du tigre de Barjavel, sans a priori ni connaissance particulière de l'auteur, disons une curiosité. Alors même s'il y a lieu de nuancer je dois bien admettre que cette lecture de hasard m'a fait du bien. Le livre commence ainsi :
"Jamais je ne m'habituerai au printemps. Année après année, il me surprend et m'émerveille. L'âge n'y peut rien, ni l'accumulation des doutes et des amertumes. Dès que le marronnier allume ses cierges et met ses ooiseaux à chanter, mon coeur gonfle à l'image des bourgeons. Et me voilà de nouveau sûr que tout est juste et bien, que seule notre maladresse a provoqué l'hiver et que cette fois-ci nous ne laisserons pas fuir l'avril et le mai. [...]"
Voilà, il y a un peu de cela dans ma velléité à vouloir reprendre les publications ici. Certains passages de son livre ont été une véritable une bouffée d'air lorsque le climat médiatique anxiogène venait à me faire étouffer davantage, peut-être une petite brise légère, peut-être un coup de vent. Ah, comme il en manque
Du vent. Oui, peut-être bien que des fois j'entends gueuler Mano, ou plutôt que je le ré-entends gueuler, ah c'qu'il manque toujours autant
ç'uilà. Et puis ,même si c'est peu de choses que je revienne publier, voir ce journal à l'arrêt complet me désespérais aussi.. Mes publications seront peu de choses, quelques mises en lumière d'émissions radio, de documentaires, de livres, etc.
[...] D'un seul élan, des milliards d'arbres et de plantes resurgissent poussent des tiges enthousiastes, déplient des feuilles parfaites qui n'ont pas de raison de ne pas être éternelles. Pourtant, dans l'autre moitié du monde, l'automne est déjà là et a jeté au sol ces merveilles que l'hiver va pourrir. [...]
Quand j'avais lu le livre la vague de froid et les fortes gelées répétées n'avaient pas encore eu lieu.. La vie impatiente, déréglée, revenue trop tôt, revenue trop vite, déréglement climatique, une floraison en avance.. une promesse de fruits à venir qui se fait la belle.. alors cet été.. le temps des cerises.. c'est pas gagné..
disponible sur le site d'Arte jusqu'au 19 août 2021
Le film s'inspire des souvenirs de Victorine Brocher.
Victorine : "Ils nous ont effacé de l'Histoire, nous, les vingt mille hommes, femmes, enfants, vieillards qu'ils ont massacré. Nous, les quarantes mille prisonniers, nous les déportés, nous les exilés. Ils ont écrit l'Histoire qui glorifient leurs noms, les noms de nos assassins. Mais de nous, que reste-t-il ?"
"La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue :
Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque. De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants." (source : Arte)
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"[...] Dans la moitié du monde, en quelques semaines, plantes et arbres libèrent des milliards de tonnes de pollen dont les grains microscopiques vont pour la plupart se perdre au vent. Quelques-uns, par la grâce du hasard, de la brise ou des insectes, atteindront un pistil dans son érection figée et iront féconder les ovules. [...] Dans chaque trou d'eau, dans les mares, les fleuves et les mers, les femelles de poissons pondent des milliards d'oeufs sur lesquels les mâles viennent projeter leur semence.
Pendant quelques jours, les eaux vivantes ne sont plus qu'un immense brassage séminal.[...]"
(R. Barjavel, La faim du tigre)
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