La passerelle disparue

Il a longtemps hésité,puis,il s'est décidé pour une dernière fois,il va écrire,là ou il aimait tant partager des mots,des émotions;une dernière fois,et,c'est fini:

-Sans regret,ni remord,par là même ou tu es entrée dans ma vie,tu repars,naturellement,sans tristesse,au gré de nos envies,de nos émotions absentes.

Je n'ai plus rien à te dire,

Tu n'as plus rien à m'offrir.

Les sentiers que nous partagions,nos ressemblances et les fragrances sucrées qui m'envoutaient,ne sont plus que des chemins éloignés,des parfums qui ne peuvent se mélanger.

Je n'ai plus rien à te dire,

Tu n'aurais plus de plaisir à me lire,

Aucune cause commune à défendre,

Des émotions devenues cendres.

Jolie cavalière  Chasseresse,je te laisse à ta cour,et puis aussi,là ou tu chevauches si fièrement,dans tes petites chasses à courre,ou je ne peux envisager ni comprendre le moindre plaisir ni intéret  à entendre le son des cors,hurler,pour fêter la mort de la bête,la chutte de son corps,la bête que j'aime trop imaginer vivante ,si belle quand elle traverse les forets qu'elle rend magiques,quand elle vit encore.

Les barrières qui nous séparent sont si hautes que je me demande comment nous avons pu,l'espace de quelque jours les ignorer,pour nous rencontrer ici.

Non,je ne me sens pas meilleur,ni pire,non juste tellement different de toi,sans jugement,et aucune prétention,pas de leçon à donner,non,je ne sais rien à rien.

Alors c'est à ce même endroit que je veux te remercier d'avoir ralenti un instant en me croisant;c'était bien,doux,enfin j'ai trouvé,mais nous ne nous connaissions pas,c'est pour cela sans doute.

Je te salue et te souhaite Bonheur et grâce(Grâce),en espérant quand même que la biche puisse échapper à tes amis cavaliers déguisés.

Jiaime