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A Nunzia

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 Si je n'étais pas une miette, je serai une trace, un restant
d'ombre, peut-être un catafalque de rêves désuets qui murmurent des
bêtises légères comme des caprices de chats qui savent faire la fête,
j'aurai des tonnes d'amertumes dans ma coque et je serai quand même
voilier, tendu d'espoirs dans les vents des hauteurs qui me caressent la
joue comme mille baisers, j'aurai des fortunes d'enthousiasmes pour me
tracer des routes et des doutes lourds comme une tombe qui même
vide m'attend depuis des lustres. J'ai fait le tour des écorchures, des
brûlures et des naufrages, il n'y a plus qu'à danser dans le tourbillon
des événements et prendre envol dans le firmament pour manger les
étoiles blanches aux couleurs de camemberts. Cette faim est une
merveille, cet appétit vient des à côtés de la vie qui a de belles
contrées prés des ornières et des égouts. Si j'étais pas une miette je
serai une âme avec des vertiges et des tendances. Si j'étais pas une
miette je serai une peur visible à quelques encablures de la fin. Si
j'avais deux sous de raisons, je ne ferai pas d'oraisons, ni long feu.
Je suis une miette tombée de haut et qui patauge dans une flaque quelque
part en Ardenne où finissent les peines pour les voyageurs d'éternités.

Commentaires

Portrait de Fox

"J'ai fait le tour des écorchures, des
brûlures et des naufrages, il n'y a plus qu'à danser dans le tourbillon
des événements et prendre envol dans le firmament pour manger les
étoiles blanches aux couleurs de camemberts."

Bon appétit, te voilà l'âme immune alors, libérée des mesquineries et autres con-tingences liées au réel, comme la bave de limace et les cacas d'oie ! ;)

Oui on peut toujours se refaire,
Peindre sa vie à ses couleurs
Changer les Ardennes en bleu mer,
Être poilu navigateur
Sans les obus, et sans la guerre,
Gueule cassée mais pas le coeur,
Et masque à gaz sur les ornières,
Sans les tranchées et la laideur,
Sans vendre son p'tit cul pour plaire
Aux pantoufflards rois des pompeurs,
À ceux qui craignent la lumière
Et qui manquent tant de hauteur
Que trop souvent ça désespère
Et vous con-traint à la rancoeur.

Oui on peut toujours se refaire,
Manger la vie côté 4 heures
Sans devenir un gros pépère
Qui vit sur le dos des conteurs ;
La vie c'est comme un réverbère :
Quand ça s'éteind revient la peur
Et la nuit noire y exaspère
Un reste fou de nos ardeurs
Alors on quitte la galère
Et tous les bateaux à vapeur,
On ne regarde plus derrière
Puisque demain est dans l'secteur.
On vogue au nez de lucifer
En capant tout droit vers ailleurs
Avec une boussole en vers
Et des poèmes persiffleurs ;
Oui on peut toujours se refaire,
Surtout quand on est beau parleur...
La vie ne sert qu'à se parfaire
Et à y goûter le meilleur.



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