Il y a des nuages limpides qui
s’effilochent, des oiseaux marins avec des airs de dissidences
visitent la côte, celle-ci est grise de roches grandioses.
Le navire grand comme un beau requin
traverse les vagues avec panaches et un fracas par coup de son
étrave.
A son bord du monde savant et un
capitaine vieux comme une mauvaise herbe. Il est entouré des zouaves
de la compagnie des ruminants se rendant à l'île des alouettes.
Pour cela ils doivent franchir le
passage du Dragon des pôles Ettes.
Nous sommes sur une planète sinueuse
bardée de mers agitées et blanches d'écumes dont des îles
verdoyantes se plaisent à ressortir.
Le ciel est doré comme une lave
filante, tandis que le navire gris aiguise sa gîte dans les
tourbillons d'eau telle une anguille stylisée.
Les militaires à bord des cabines sont
accoutrés comme des sauvages qu'ils sont. Ils s’entraînent à
crier comme des sourds. Ils font des effets de goélands furieux.
Le capitaine unijambiste à la pensée
bistre regarde d'un œil mauvais l'horizon qui s'allonge sans cesse
comme un chien au repos sait le faire.
Le capitaine croque d'un coup fort une
pomme rouge.
A bord du navire « l'oiselle
sombre » pensent aussi trois scientifiques mirifiques dont les
études ne cessent de les fasciner. Et cela les pousse jusqu'ici sur
une planète telle que celle-ci à bord de ce navire qui fonce comme
un lièvre qui aime ça.
Les scientifiques savent beaucoup sur
les pierres qui sommeillent et ils pensent sérieusement en trouver
sur l'île des alouettes.
Il y a aussi dans la seule cabine
blanche, grande comme un salon de thé un chercheur fort pensif, il
cherche l'espoir neuf abandonné aux choses qui déroutent.
Le navire évite de peu un grossier
glacier noir flottant somme toute avec persistance dans son mélange
d'eaux prises de froids et de cendres fournies qu'un continent gelé
mais aussi un peu grillé laisse partir en quête d'un navire à
broyer pourvu que l'équipage noyé d'alcool pour se faire chaud,
oubli de voir ces icebergs d'ombres qui la nuit sont quasi-invisibles
tels des chats en ruts dans la ruelle et qui filent bon train dans
une fureur de vivre.
Tout l'équipage secoué comme des
zébulons ont des têtes vertes qui jaunissent un peu lorsqu'il
penche leur tête par-dessus le
bastingage pour vomir ce qui veut bien sortir de leur bouche ouvertes
comme des écoutilles au vent pleins d'embruns.
La mer pleine de manies fait des crêtes
baveuses digne des escargots qui bavent comme pas deux.
Le navire roule sa coque cylindrique
dans des percussions de flots qui affolent le monde qui espère
encore flotter un peu hors de l'eau à bord des tubulures d'aciers
qui constituent la structure maîtresse du navire qui danse follement
dans la furieuse mouvance de la mer joueuse.
Le navire dans le lit de la mer se
drape d'eaux déchirées par le vent qui siffle, pour parvenir sur ce
chemin de destinées.
Les embarqués tout assommés de cette
tempête, s'assoupissent de confusions.
Commentaires
Gaffe !
mer, 12/11/2014 - 05:44 — FoxLe pôle Ette c'est un phénomène magnétique de répulsion qu'il dégage...
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