
"Y'a les enfants d'la balle...
Et les enfants d'le dalle
Dont la vie prénatale
S'est jouée dans la salle
D'un ciné quatre étoiles
Où passait sur la toile
Un vieux film que Louis Malle
A fait avant Fatale.
Je m'appelle Pascal
Et je suis des seconds,
J'ai l'ascenseur social
Écrit gros sur le front,
Le teint pas national
(Ça veut dire marron),
Et des airs cannibales
Pour les fous d'la nation.
J'ai grandi sur les dalles
Du quartier dit Des Joncs,
Je suis enfant d'la dalle
Eduqué aux ballons
Et aux coups de cavale,
Et aux mecs en prison,
À la vie marginale
Et aux flics en plastron.
Aujourd'hui, c'est normal,
Pendant cette audition,
Voilà que je déballe
Et réponds au question
Sur ma vie familiale,
Pour qu'on me dise : Action !
Mais sachez que j'ai mal
D'avouer qu'mon daron
A joué de la balle,
Oui, mais à sa façon...
Dans une succursale
Où dormait du pognon...
Je baisse mon futal,
Voyez mon caleçon...
Ce rôle il est vital
Pour mon évolution,
Pour mettre un point final
À la galère, au fond...
Voilà l'procès verbal,
Voilà je vous réponds...
Je passe cet oral...
J'assume la pression :
Je suis enfant d'la dalle,
Un enfant du béton...
Mon père a fait Centrale,
Et même avec mention !"
Commentaires
Un bagage de baleze pour sortir de la braise
jeu, 17/07/2014 - 12:37 — Vincent LAUGIERC'est une sale histoire bien banale de quoi se jeter dans le canal ou il n'y a plus de rivalités...
y'a tout de même une fierté, une descendance qui assume, loin du féal et de la laque, c'est une nature d'une race, d'une tradition, quand on a la dalle , on a des ailes dorsales pour voler et s'envoler à travers les dédales quitte à faire scandale, quand le monde défaille, mieux vaut filer avec sa force de lignage...
c'est l'histoire d'un mec
jeu, 17/07/2014 - 13:49 — FoxOuais c'est l'histoire d'un mec qui croyait que la sincérité portait la lumière... il n'a pas vu qu'en fait, elle effrayait et défrayait la chronique au rayon coeur en hiver...
Je suis un peu pareil que toi
jeu, 17/07/2014 - 19:16 — Vincent LAUGIERUn plaisir d'écrire, de partager et puis beaucoup guidé par le hasard et selon les états, forces ou faiblesses, j'écris ou j'écris pas !
Mano Solo m'aidant à vivre par son œuvre, j'y puise des énergies, je suis content d'être ici grâce à lui partiellement par le fait qu'il a mis en place ce journal.
Et ton dessin ou tableau va bien avec ton texte, une gueule rebelle et sympa et marquée à la fois, parfois dans les dessins par les couleurs des représentations d'une tragédie contient également un apaisement, en fait tout ça est subjectif !
le même air de shalala ...
jeu, 17/07/2014 - 20:48 — FoxOui je conseille à tous la thérapie par les couleurs ! :) moi cet aprèm j'ai pris une dose d'aquarelle qui m'a remis le coeur debout...
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