Dure, la vie est dure, elle est haute
comme un mur, chaude comme un four, mieux vaut fuir, sans attendre
que la braise te chauffe de près le cuir, mieux que le rêve Y'a pas
pour parrainer sa folie d'une quintessence d'idées joviales.
Jeter des pas dans la rue, comme un
préambule d'une fête, faire danser sa tête, tourner son cou comme
si tout à coup le monde change d'un geste d'une tournure et rouler
de toute la force qui remonte dans la contrebasse de la musique qui
rythme ce qui peut rimer avec trimer sans merder !
Ton corps est une résonance de choses
mortes qui veulent te donner une vie, une expression à ton âme,
vois-tu les éclats que tes espérances déçues continuent d'allumer
au chaudron de ton ventre. Tu es noué mais pas noyé pas fini de
dire que la vie vient, ta démence si légère peut bénir ton
avancée dans le flot d'encombrements vieux comme les emmerdements.
Ton démembrement n'est pas pour
maintenant
J' imagine mille taches dans le ciel
quand il est trop pur trop clair pour ne pas me brûler la cervelle
qui flagelle déjà toute seule dans mon crâne qui n'a pas son
pareil pour me cabosser le moral, je suis liquide d'agitations et la
météo est aride.
Alors l'espoir se met une traîne
autour du cou pour couvrir une blessure, la trace d'une corde, je
suis pendu de misères, même si je respire fort.
Je couvre la ville d'une vision
magique, histoire de boire dans la rue autre chose que la flottaison
des diesels, je veux dire je vois une rivière écarlate de lumière
et des peupliers gentiment gris qui me consolent du bleu qui me sort
des yeux comme des pleurs. Les feuilles m'illuminent de doux
aveuglements, je vois de traviol et c'est mieux ainsi, je ne verrai
pas que j'ai grossi et que je ne sais plus ce que je croyais avant,
avant que le temps me poussière.
Je suis ému d'être un mutant qui aime
tant sa métamorphose.
La vie est un cercle de feux, c'est
entendu, c'est vu depuis que les choses se disent !
La survie est un sourire que l'allongé
se donne quand il rampe.
Il bouge encore comme si son corps
n'était pas d'accord de rendre ce qui de toute façon se rend.
Je parle à du monde mais les
désaccords sont la trame de nos routes qui nous collent au pieds
comme des ventouses, après tant d'embrouilles comment être autre
qu'un cri sourd dans une nuit enneigée ?
Je suis sale d'avoir voulu vivre dans
un bond, il y a si peu de monde autour de soi quand ça crame dur !
Fait des dessins comme Picasso, des
arbalètes comme un moyenâgeux malin ou écrit des cartes postales
pour dire l'intelligence des voyages.
Va te perdre dans l'invention du monde
loin de la mélancolie qui plie en quatre les créateurs atteints.
Atteint par du vrai, du volcan qui vient du fin fond de ce qui pousse
dans le malodorant des tournants plein de vases creux, de bouquets
pourrissant lentement dans l'abandon des sentiments qui jettent
l'ancre dans des ports d'infortunes, villes fantômes ou tout est
vide.
Prend ton esprit pour une espérance de
plus et qui flotte sacrément au-dessus et dedans ta carcasse comme
un gras crapaud agile qui fait sa boue dans la mare sèche de ton
cœur rétrécit mais qui bat, bat comme une horloge au pendule pris
de balancements, d'habitudes mais c'est ta vie tout de même alors
signe-là d'une intention même si tu finis sur un trottoir prés
d'une poubelle trop pleine que tu ne dépares en rien
La vie est dure mais elle te fait
signe, alors prend-là comme tu peux dans le sang, à côté
peut-être mais cela sera bien si tu ronges un os même si c'est un
de tes tibias.
Même si bas, le vent te couve parfois
et t’égrène une musique gentille pleine d'allégresses comme un
chant mélodieux qui dit redit et te prédit un bonheur de roi dans
un palais de prince dans une couche de reine.
Commentaires
le conseil du poète
jeu, 03/07/2014 - 08:52 — FoxC'est le seul conseil que peut donner un poète, va voir le monde, fais toi ton idée et reviens nous le raconter...
mon pays est la découverte
jeu, 03/07/2014 - 21:37 — Vincent LAUGIERCréer c'est vivre autrement ce qui déborde, c'est faire voyage de ce qui vient, c'est couvrir des yeux ce qui ne peut être vu sans douceurs.
C'est un mélange de vrai et de faux qui fait force des faiblesses
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